C’est fait depuis le 7 juin, une des décisions les plus inattendues du dernier plan de réorganisation des forces armées a vu son ultime concrétisation: la flottille 21F a définitivement quitté Nîmes-Garons pour la base aéronavale de Lorient.
Elle rejoint ainsi les autres unités de patrouille maritime, la 23F, sa « soeur », et la 24F sur Falcon 50, sans oublier la flottille embarquée 4F, avec ses Hawkeye, et la flottille 28F et ses Xingu. La 25F, et ses Gardian, reste affectée dans le Pacifique.
D’autres unités de Nîmes-Garons, comme le Centre d’expertises de patrouille de surveillance et d’intervention maritime, ou l’école du personnel volant (EPV) ont rejoint la Bretagne ou sont sur le point de le faire. Lann-Bihoué pourrait bien devenir la plus grosse base aérienne française, avec plus de 2000 personnes « à bord » dès l’automne. Moyennant 50 millions d’euros d’investissement, chacun devrait à terme trouver les locaux adaptés aux fonctions multiples qui permettent de faire voler des avions opérationnels. (A terme des économies sont attendues suite à la fermeture de Garons …)
Le contre-amiral Henri Bobin, commandant de l’aéronautique navale, a assuré que tout serait fait pour que les deux flottilles d’Atlantique subsistent côte à côte, des gains sur les coûts de maintenance et une meilleure disponibilité étant déjà prévus suite à cette réforme un peu contrainte.
Pour ceux qui pensent que comme la France métropolitaine a deux façades maritimes, il semblait logique d’avoir une flottille affectée à chaque façade, la réponse sera un détachement d’Atlantique sur la façade méditerranéenne, une mer qui demeure potentiellement bien agitée.
Quant aux opérations de la FOST (Force Océanique Stratégique), elles seront encore mieux préservées des yeux et des oreilles indésirables, avec les « Mouettes » de la 23F et les « Gazelles » de la 21F qui rivaliseront d’efficacité à leur endroit.