Après que la LPM 2014-2019 se soit transformée de facto en LPM 2014-2018, l’Etat a présenté une loi de programmation militaire portant sur sept années, jusqu’en 2025 … sachant que des échéances démocratiques interviendront dans notre pays en 2022.
On peut jauger cette LPM à l’aune des efforts consentis en nouveaux équipements disponibles à l’échéance de la loi, en 2025. On sait en effet que sur de nombreux segments, les forces aériennes françaises pêchent par l’âge des flottes, qui entraîne d’une part une moindre efficacité dans certaines opérations, et d’autre part un taux de disponibilité généralement très insuffisant.
Pour ce qui est des équipements de l’ALAT, les éléments principaux de la LPM sont la transformation de la presque totalité de la flotte Tigre au standard HAD, 67 appareils à la fin 2025.
Dans le domaine de la reconnaissance et de l’attaque, on note aussi la relative stabilité de la flotte Gazelle sur la période (80 Gazelle fin-2025).
Par contre, pour les hélicoptères de manoeuvre le changement sera très sensible: sur la période 2019-2025, on devrait voir une presque disparition de la flotte Puma (parc passant de 52 à 11), avec une montée en puissance du Caïman TTH, de 30 appareils à 70 fin-2030.
La flotte de Cougar, entièrement rénovée, restera stable à 26 hélicoptères, à l’instar de la flotte de Caracal des forces spéciales Terre (8 appareils).
D’ici à 2025, les matériels aériens de l’Armée de Terre devraient donc voir une consolidation sur la base d’appareils déjà en service, la prochaine révolution intervenant après 2025, avec le remplacement des Gazelle par le futur ‘HIL’.
On note également que l’ALAT demeure une force sans hélicoptère lourd, au contraire de toutes les grandes forces aériennes à vocation terrestre d’Europe. Les implications opérationnelles de ce choix sont fortes: pour un déplacement surprise d’effectifs importants sur un théâtre, l’Armée de Terre dépend des avions de transport tactique.
Alexandre et escadrilles.org
Eléments issus du rapport annexé au projet de LPM 2019-2025.