Le retrait de la base de Niamey s’est achevé vendredi 22 décembre avec une dernière rotation d’A400M de la 61ème Escadre. Ce fut une opération rondement menée pour laquelle l’Atlas était presque taillé sur mesure, certains frets sensibles hors-gabarit ayant cependant nécessité le concours d’avions ‘alliés’.
La combinaison vitesse-autonomie-charge offerte de l’A400M a permis d’effectuer des allers-retours à la journée, au prix certes d’une élongation conséquente (17 heures) pour les équipages. Mais il existe des dérogations pour faire face à ce genre de situation. L’opération a nécessité au total 900 heures de vol.
Cette année aura vu l’A400M s’illustrer dans plusieurs autres cas d’emploi pour lequel il a été prévu : Resevac au Soudan, déploiement aérien d’un détachement aux antipodes (opération PEGASE). Il se confirme année après année que les spécifications du transporteur militaire de chez Airbus correspondent presque parfaitement aux missions de l’Armée de l’Air.
Pour augmenter sa réactivité opérationnelle dans les déploiements de détachement de combat à faible préavis, l‘AAE a mis au point cette année le concept MORANE. Une préparation de fret de soutien calculée au plus juste, un détachement de personnel nécessaire et suffisant pour une courte durée, alliées à l’allonge et à la capacité de ravitaillement en vol de l’A400M permettent à l’Armée de l’Air de mettre en place un dispositif de combat à plusieurs milliers de kilomètres (zone Afrique, Europe, Méditerranée, Indien proche) avec un délai minimal.
Enfin, on les oublie souvent : coup de chapeau aux logisticiens qui ont oeuvré au désengagement sur la base de Niamey. La tâche n’a pas été facile et les journées ont dû être longues … avec, du moins au début de l’opération, un ravitaillement en vivres digne de l’opération Castor.
Alexandre et escadrilles.org