Cinquante années après mes premiers ’bout de piste’, j’ai toujours autant de plaisir à aller promener mon appareil photo dans l’axe d’approche d’une base aérienne. Il y a souvent de la diversité …
Et parfois des bonnes surprises … même si une bonne photo d’un avion de passage est toujours quelque chose de ‘pris’. De nos jours, les gendarmes de l’Air sont courtois, et devenus souvent compréhensifs avec les ‘spotters’ … enfin, pas partout.
Ce qui a également changé en bien, ce sont les performances diaboliques des appareils photos : des vues impensables dans les années 70 sont maintenant à la portée du premier venu. Le piqué du numérique HD dépasse nettement celui des meilleurs films diapos de l’époque.
Du coup les détails des avions, de leur décoration, peuvent être identifiés, ce qui inquiète parfois les autorités … l’auto-censure du photographe est donc une qualité. Sur le mauvais plateau de la balance … la majorité des aéronefs sont gris, et beaucoup ne portent pas d’insigne.
Surprise de ce mois d’octobre, un Alphajet de la ‘Huit’ portant à nouveau la cigogne japonaise de la SPA 73, escadrille qui a pourtant migré vers le GC 1/2 de Luxeuil, et ses -5F. Le 2/7 Nice étant passé par pertes et profits.
Faut-il y voir une facétie comme celle de l’apparition de la SPA 94 sur une dérive de gadget, il y a deux ans ? Ou bien y-a-il derrière cette déco quelque chose de plus signifiant ?
On n’en saura rien … photographier en bout de piste ne permet pas de lever le voile sur tous les mystères, et c’est aussi bien comme cela.
Cela n’enlève rien au plaisir de photographier des avions. Comme il y a 50 ans, d’ailleurs …
Alexandre et escadrilles.org