Demandez poliment à votre voisin de vous prêter sa tondeuse à gazon, il vous la prêtera. Réitérez votre demande toutes les deux semaines, il finira par refuser.
C’est à peu près dans ces termes que se pose la question du besoin criant d’hélicoptères lourds lors des opérations en BSS. Personne ne peut pronostiquer que Barkhane (et ses successeurs) durera moins d’une décennie. L’absence d’hélicoptère lourd, ou leur présence en dose homéopathique (comme les trois Chinook de la RAF), représente un lourd handicap dès lors que l’adversaire opère en groupes très mobiles de plusieurs dizaines d’individus.
Or l’absence d’hélicoptère lourd dans l’inventaire aérien français actuel * apparaît comme une anomalie héritée de l’histoire …
(*) Les Super Frelon de la Marine, dont il subsistait quelques exemplaires jusqu’en 2010, étaient plutôt des gros hélicoptères moyens, avec leurs 13 tonnes de masse max au décollage, que des hélicoptères lourds, si l’on considère le standard des CH-47 et CH-53 américains.