Tout commence le 1er avril 1974 lorsque l’ escadrille de l’ ALAT de la 27e brigade alpine (EALAT 27e BA) de Grenoble – Le Versoud détache une SA-318C Alouette II et un équipage sur le terrain de Gap – Tallard. En même temps la décision est prise de construire une base pour abriter la future escadrille des Alpes du Sud.
Ce détachement permet de doter la 17e brigade alpine de moyens aériens aptes à porter assistance à ses unités et à d’assurer les missions traditionnelles de l’ALAT. Le 1er juillet 1975 les éléments de l’EALAT 17e BA sont mis en place et l’escadrille est créée officiellement le 1er août. Sa dotation est de quatre SA-318C Alouette II.
Le 1er juillet 1976 à l’occasion de la formation de la 27e division alpine (obtenue par fusion de la 17e BA avec la 27e BA) l’escadrille devient Escadrille ALAT des Alpes du Sud. Elle est rattachée administrativement au 5e GALREG (Groupe d’Aviation Légère Régional) de Lyon-Corbas avec toujours quatre Alouette Astazou en dotation.
Les installations sont inaugurées le 1er février 1977 et le 1er août le 5e GALREG devient 5e GHL (Groupe d’ Hélicoptères Légers). En décembre 1977, l’Escadrille ALAT reçoit sa première Alouette III. Enfin le 1er octobre 1980 elle devient la 3e escadrille du 5e GHL.
En 1998, le 5e GHL est dissous et la 3e escadrille du 5e GHL devient Escadrille de Haute Montagne (EHM) le 1er juillet de cette année. Elle est alors équipée de six SE.3160 Alouette III dont une détachée à Ajaccio. En novembre 1999, les Alouette III sont remplacées par six SA-342M Gazelle dont une détachée à Ajaccio.
Après une décennie de missions sur Gazelle, l’EHM est dissoute le 1er juillet 2009.
L’auteur de ces lignes a eu l’occasion d’assister à une petite JPO, comme on les aimait tant, le 14 septembre 2008 peu avant la fin de l’EHM.
Quatre Gazelle de l’escadrille étaient visibles lors de la JPO, dont l’une sera présentée en vol au cours de l’après-midi. Etaient également exposés une Gazelle et un Tigre du 5e RHC de Pau et un Pilatus PC-6 de l’ETCM de Montauban.
Du Luc étaient venus un Puma de l’EAALAT et un Bölkow 105 de l’EFA (Ecole Franco – Allemande).
L’armée de l’air était représentée par un Fennec de l’ EH 5/67 Alpilles, et l’aéronautique navale par un Panther de le Flottille 36F de Hyères, qui était accompagné par un EC 135 ses Douanes venu lui aussi de sa base d’ Hyères.
Enfin, un Cougar du 1er RHC de Phalsbourg se posa en début d’après-midi, retardé par de mauvaises conditions météo sur le parcours. Quelques avions et hélicoptères civils étaient également exposés.
Le site de Gap-Tallard gardé une vocation aéronautique de nos jours : sur l’emplacement de la base ALAT a été érigé un grand complexe (Polyaèro) où diverses formations aéronautiques (Bac Pro, BTS, licence professionnelle ‘Métiers de l’industrie aéronautique’ et autres diplômes universitaires, sont dispensées en partenariat avec l’Armée de l’Air, Airbus Helicopters, Safran.
Les deux hangars de l’escadrille existent toujours: deux entreprises de maintenance aéronautique, déjà présentes sur l’aérodrome, en ont pris possession. Icarius Aerotechnics assure, entre autres, le soutien technique des cinq PC-6 de l’ ALAT que l’on peut donc voir très souvent à Tallard, et Hélicoptères de France effectue en particulier des visites périodiques des Fennec de l’Armée de l’Air et de l’ ALAT (au moins jusqu’en 2015 pour ces derniers).
Copyright: Jean-Pierre et escadrilles.org
(*) Sud Aviation Alouette II SA-318C Astazou en service dans l’ALAT – Les aéronefs de l’ ALAT (volume 8). Christian Malcros (lien)
Remerciements : cet article n’aurait pu être complet sans la consultation de l’excellent site alat.fr.