En 1975, l’Armée de l’Air est au premier rang des forces aériennes européennes, tant par les effectifs que par la qualité des matériels et par l’exhaustivité des missions assurée. La politique, gaullienne, de la France n’a pas varié, la nation gardant l’entière maîtrise de ses forces armées en cas d’agression par le « pacte de Varsovie ». Forte d’une organisation stabilisée autour d’escadres inchangées en nombre depuis 1966, d’effectifs nombreux et de matériels pour l’essentiel récents, l’Armée de l’Air est capable de contribuer puissamment à la sécurité du pays, face à toutes les menaces existantes.
Cependant, la situation n’est pas aussi simple dans la réalité, car des forces terrestres françaises importantes stationnent en RFA, dans la zone d’occupation qui a été attribuée à notre pays à l’issue du second conflit mondial. La mise au pas de la Tchécoslovaquie en 1968 a démontré que la guerre froide a gardé tous ses droits. Les missions de l’Armée de l’Air en cas de conflit en centre-Europe et son intervention quasi-immédiate aux côtés des forces intégrées de l’OTAN sont précisées dans des accords confidentiels. Cependant, la relation spéciale entre notre pays et l’URSS (qui date d’avant 1945) est illustrée par une « bizarrerie » comme la visite d’un escadron de MiG-21 à Reims (en 1974), puis de MiG-23 (1978) dans le cadre de l’amitié issue de l’épopée du Normandie-Niémen …
Du côté des outremers, les interventions de l’Armée de l’Air sont à un étiage, les troubles à Madagascar ou au Tchad se situant quand même deux ou trois magnitudes en dessous de ce que le pays a connu au cours des décennies précédentes. Néanmoins, la France entend démontrer qu’elle ne se désintéresse pas de l’Afrique saharienne et sub-saharienne, malgré les indépendances, et la puissance aérienne, par sa force symbolique et son efficacité sera au coeur de cette démonstration. L’ère de « la diplomatie du Jaguar » a sonné.
De l’autre côté du globe, l’achèvement de la force de dissuasion a nécessité des efforts logistiques importants ou la transport aérien a eu toute sa place (C-135F, DC-6, DC-8). En effet, la décennie 70 est celle de la bombe thermonucléaire française (premier essai le 24/08/68), et de la mise en service opérationnel de la deuxième composante de la dissuasion, matérialisée par le 1er Groupement de Missiles Stratégiques (fonctionnel sur le plateau d’Albion, le ) mis en oeuvre l’Armée de l’Air. Les SSBS complémentent la composante aéroportée (Mirage IVA); avant l’admission au service opérationnel du Redoutable et des ses missiles MSBS, c’est ainsi exclusivement sur l’Armée de l’Air que repose la sécurité ultime du pays. Beau retour pour les aviateurs …
Mais ce n’est pas tout: sans vraiment se départir de la doctrine de dissuasion du « faible au fort », les gouvernements français ont décidé de se doter d’un moyen complémentaire ajoutant de la souplesse à la posture stratégique du pays: il s’agit de l’arme nucléaire tactique, elle aussi aéroportée, ou AN-52. Cet engin est destiné principalement à donner un ultime avertissement à un adversaire terrestre supérieur en nombre qui mettrait en péril l’armée française sur le théâtre centre-Europe. Cette arme spéciale sera mise en oeuvre par deux escadres de la FATac: la 4ème et ses Mirage IIIE, basée à Luxeuil, et à partir de 1975, la 7ème et ses Jaguar, basée à Saint-Dizier.
Le biréacteur franco-anglais a en effet remisé les vénérables Mystère IVA à la mission de transformation, et est en passe de remplacer totalement les North American F-100 à la Onze. En plus d’une capacité tous-temps crédible, le Jaguar apporte une innovation: avec lui, le ravitaillement en vol, auparavant réservé au FAS et aux pilotes de Super-Sabre, commence à se généraliser dans l’aviation tactique. Avec la décennie qui débute, le ravito va même se propager dans le milieu des « chasseurs aux yeux bleus », avec le F-1C-200, et au transport, avec les Transall NG.
La coopération bi-nationale étant à la mode, la colonne vertébrale du transport aérien tactique repose sur la 61ème escadre d’Orléans, avec trois escadrons de Transall C-160. Si la 62 de Reims voit ses jours comptés, avec ses Noratlas, il est déjà question de reformater la 64ème escadre de transport en l’équipant d’une seconde version du bi-moteur franco-allemand, ce qui nécessitera d’ailleurs la réanimation de la chaîne de production dans les deux pays …
C’est un débat qui fit couler beaucoup d’encre, puisqu’à l’époque on calcula que le nouveau Transall coûterait l’équivalent de deux Hercules. Quand indépendance nationale rimait un peu avec anti-américanisme (et on sait ce qu’il advint une décennie plus tard …).
Quant aux hélicoptèristes de l’Armée de l’Air, organisés en tant que 67ème escadre au sein du COTAM, ils bénéficient également d’un matériel moderne, avec la mise en service récente du SA 330 Puma, remplaçant les vétérans H-34. Avec des Alouette II et III, pour le segment léger, ils sont organisés en 5 escadrons métropolitains disposés dans toute la France, et présents aussi dans les unités mixtes outre-mer.
Longtemps resté le parent pauvre de la famille, le CAFDA a pu se débarrasser des Vautour IIN de la « Trente », complètement dépassés, à partir de 1973: le Mirage nouveau est arrivé. Cependant le commandement de la défense aérienne, sans doute agacé par les incursions d’avions espions au dessus de la vallée du Rhône, jugea ensuite urgent de muscler son flanc sud, en remplaçant les Mirage IIIC de la « Cinq » par le lot suivant de Mirage F-1C, plutôt que de compléter sa garde sur le flanc nord.
C’est ainsi jusqu’en 1977, du côté de Cambrai, les jeunes de la D.A. faisaient leurs premières missions sur Super-Mystère B2, tandis qu’à quelques encâblures de là, la « Trente » était très très supersonique. Ce qui n’empêchait pas les pilotes de « Bédeu » de faire de jolis cartons sur tout ce qui passait, et il y avait du monde, du Phantom au F-104, en passant par le F-111.
Voici donc l’Armée de l’Air entrée dans son âge d’or: de l’aviation stratégique au transport, en passant par la chasse tactique, partout des aéronefs modernes et en grand nombre, avec encore pour quelques années certains vétérans. Un flux très important de navigants (avec plus de 250 jets d’entraînements) et de techniciens, et de nombreux appelés du contingent pour aider à faire fonctionner le tout. On est en plein dans la guerre froide, et l’Armée de l’Air agée de 41 ans serait alors un os bien difficile à avaler si un adversaire se présentait: capable de mener des opérations aéro-terrestres de grande envergure, tout en conservant la supériorité aérienne sur un théâtre, et en gardant dans la manche des atouts maîtres si la situation se gâtait.
Pourtant, certains motifs d’inquiétude sont apparus: les tergiversations franco-britanniques autour de l’avion de combat futur ont fait prendre du retard aux industriels et le successeur du Mirage IIIE tarde à prendre forme sur les planches à dessin. D’autant que l’état-major semble s’accrocher au concept d’un avion lourd, que les moyens de la nation, pourtant conséquents, ne vont pas lui permettre. Ce sera donc finalement le Mirage 2000.
Outre-Atlantique, les leçons de la guerre du Vietnam ont été comprises: les nouveaux champions s’appellent F-14, F-15 et F-16: grâce à la super-manoeuvrabilité et à des missiles de seconde génération, ils sont très capables. D’autre part, l’amélioration des défenses anti-aériennes à l’Est rendent de plus en plus improbable la pénétration à haute altitude d’avions stratégiques de représailles: comment adapter la composante stratégique aéroportée? La décennie qui s’entame pourrait-elle être celle d’un affaiblissement qualitatif de l’aviation de combat de l’Armée de l’Air ?
Escadron | Traditions | Avion(s) | Base |
---|---|---|---|
EB 1/91 Gascogne | SAL28 SPA79 | Mirage IVA | Mont-de-Marsan |
EB 2/91 Bretagne | Nantes Rennes | = | Cazaux |
EB 3/91 Beauvaisis | VR558 F554 | = | Creil (1) |
EB 1/92 Bourgogne | BR35 BR7 | Vautour IIB | Mérignac (2) |
EB 2/92 Aquitaine | 4B3 2.I/25 | = | Mérignac (2) |
EB 1/93 Guyenne | BR66 BR129 | Mirage IVA | Istres (3) |
EB 2/93 Cévennes | VB109 VB125 | = | Orange (1) |
EB 3/93 Sambre | BR226 SAL56 | = | Cambrai (4) |
EB 1/94 Bourbonnais | BR29 BR123 | Avord (5) | |
EB 2/94 Marne | VB107 BR126 | Mirage IVA | St-Dizier |
EB 3/94 Arbois | BR127 BR128 | = | Luxeuil |
Escadron | Traditions | Avion(s) | Base |
---|---|---|---|
ERV 4/91 Landes | SPA Bi54 SAL22 | C-135F | Mont-de-Marsan (6) |
ERV 4/93 Aunis | SAL277 SAL10 | C-135F | Istres (6) |
ERV 4/94 Sologne | BR44 F465 | C-135F | Avord (6) |
Escadron | Traditions | Avion(s) | Base |
---|---|---|---|
EC 1/2 Cigognes | SPA3 SPA103 | Mirage IIIE | Dijon |
EC 2/2 Côte d’Or | SPA65 SPA67 SPA94 | Mirage IIIB/BE | = (7) |
EC 3/2 Alsace | Strasbourg Mulhouse | Mirage IIIE | = |
EC 1/3 Navarre | SPA95 SPA153 | Mirage IIIE | Ochey |
EC 2/3 Champagne | SPA67 SPA75 | = | = |
EC 3/3 Ardennes | 1.GC III/3 2.GC III/3 | Mirage VF | = (8) |
EC 1/4 Dauphiné | SPA37 SPA81 | Mirage IIIE | Luxeuil (9) |
EC 2/4 La Fayette | N124 SPA167 | = | = (9) |
EC 1/5 Vendée | SPA26 SPA124 | Mirage F-1 | Orange (10) |
EC 2/5 Ile-de-France | Paris Versailles | Mirage IIIC | = (10) |
EC 1/7 Provence | SPA15 SPA77 | Jaguar A | St-Dizier |
EC 2/7 Argonne | SPA31 SPA48 | Jaguar E | = (11) |
EC 3/7 Languedoc | 3C1 SPA38 | Jaguar A | = |
EC 1/8 Saintonge | 3C2 4C1 | Mystère IVA | Cazaux |
EC 2/8 Nice | SPA73 SPA78 | = | Cazaux |
EC 1/10 Valois | SPA84 SPA93 | Mirage IIIC | Creil (12) |
EC 2/10 Seine | Cercle de Chasse de Paris | Mirage IIIC | = |
EC 1/11 Roussillon | 1.III/6 2.III/6 | Jaguar A | Rosières (13) |
EC 2/11 Vosges | SPA91 SPA97 | F-100D/F | = (14) |
EC 3/11 Corse | SPA SPA | Jaguar A | = (15) |
EC 4/11 Jura | SPA158 SPA161 | F-100D/F | Djibouti (16) |
EC 1/12 Cambrésis | SPA162 SPA89 | SMB-2 | Cambrai (17) |
EC 3/12 Cornouailles | Scorpion Dogue | SMB-2 | = (18) |
EC 1/13 Artois | SPA83 SPA100 | Mirage IIIE | Meyenheim |
EC 2/13 Alpes | 1.EC 2/13 2.EC 2/13 | Mirage IIIE | = (19) |
EC 3/13 Auvergne | SPA85 4.GCII/9 | Mirage VF | = |
EC 2/30 | Rouen Le Havre Cherbourg Caen | Mirage F-1C | Reims |
EC 3/30 Lorraine | Metz Nancy | Mirage F-1C | Reims (20) |
Groupe | Traditions | Avion(s) | Base |
---|---|---|---|
ER 1/33 Belfort | SAL33 | Mirage IIIR | Strasbourg |
ER 2/33 Savoie | SAL6 | Mirage IIIR | = |
ER 3/33 Moselle | BR11 | Mirage IIIRD | = |
Escadron | Traditions | Avion(s) | Base |
---|---|---|---|
GLAM 1/60 | GLAM | Mystère 20 | Villacoublay |
ET 3/60 Estérel | GAEL | DC-8 | Villacoublay |
ET 1/61 Touraine | VB101 VB113 | Transall | Bricy |
ET 2/61 Franche-Comté | SAL19 BR104 | = | Bricy |
ET 3/61 Poitou | 1.IV/15 2.IV/15 | = | Bricy |
ET 1/62 Vercors | SPA Bi55 SAL8 | Noratlas | Reims |
ET 2/62 Anjou | BR131 BR132 | = | Reims |
Escadrille 3/62 | Ventoux | Breguet 941S | Reims (22) |
ET 1/64 Béarn | SAL14 SAL18 | Noratlas | Evreux |
ET 2/64 Maine | BR237 BR216 | DC-6B | Evreux (23) |
ET 3/64 Bigorre | VR558 F554 | Noratlas | Pau |
ET 1/65 Vendôme | GAEL | Nord 262, Mystère 20 | Villacoublay |
ET 2/65 Rambouillet | MS.760, Broussard | Villacoublay | |
ELA 41 Verdun | ELA41 | Broussard, Paris, Nord 262, Fouga | Metz (24) |
ELA 43 Médoc | ELA43 | idem | Mérignac (24) |
ELA 44 Mistral | ELA44 | idem | Aix-Les Milles (24) |
Unité | Traditions | Type(s) | Base |
---|---|---|---|
EE 54 Dunkerque | MF20 ? | Noratlas | Metz |
GAM 56 Vaucluse | ELA56 | Noratlas, C-47 | Evreux |
EC 57 Commercy | Noratlas | Villacoublay | |
EC 70 | Divers | Châteaudun |
Unité | Traditions | Type(s) | Base |
---|---|---|---|
SLVSV (29) | selon Escadre | T-33A, Fouga, Broussard | selon Escadre |
Unité | Traditions | Type(s) | Base |
---|---|---|---|
EH 1/67 Pyrénées | SAL17 | Puma, Alouette II et III | Cazaux |
EH 2/67 Valmy | Alouette II et III | Metz | |
EH 3/67 Parisis | Alouette II et III | Villacoublay | |
EH 4/67 Durance | Alouette II | Apt | |
EH 5/67 Alpilles | Puma, Alouette II | Istres | |
EH 2/68 Maurienne | H34, Alouette II | Chambéry (25) |
Unité | Traditions | Type(s) | Base |
---|---|---|---|
EAA 1/22 Ain | Skyraider | Fort-Lamy (26) | |
ELAS 1/44 | Broussard, Alouette III, Puma, H-34 | Solenzara (27) | |
GAM 50 | Noratlas, Alouette II | Madagascar | |
ETOM 55 | Noratlas, Alouette | Dakar | |
GMT 59 | Noratlas, H-34 | Fort-Lamy | |
GAM 82 | Crocodile EOM 82 | DC-6, Noratlas, Alouette II, DHC-6 | Tahiti |
EM 85 Loire | C46 2.1/30 (32) | Vautour IIA et IIN | Hao |
GOM 88 | Broussard, Noratlas, Alouette II | Djibouti |
Entité | Aéronef(s) | Base |
---|---|---|
Ecole de Formation Initiale 307 | CAP 10 | Aulnat |
Ecole de l’Air G.I.V. 312 | Fouga Magister | Salon |
Ecole des Moniteurs G.E. 313 | Fouga | Aulnat |
Ecole de Chasse « Christian Martell » | T-33A | Tours (28) |
Ecole de Pilotage G.E. 315 | Fouga Magister | Cognac |
Ecole de Navigation G.E. 316 | MD.311, C-47 | Francazal |
Ecole du Transport G.E. 319 | MD.311/312 | Avord |
C.I.E.T 340 | Noratlas | Francazal |
C.I.F.A.S. 328 | Mirage IVA, T-33A, Noratlas | Mérignac |
C.E.V.S.V. 338 | T-33A | Ochey |
C.P.I.R. 339 | Mystère 20 SNA | Luxeuil |
CEAM | variés | Mont-de-Marsan |
Ecole des mécaniciens | variés | Rochefort |
Notes:
(1) Dissous en tant que « Beauvaisis » le 01/07/76, il est remplacé par le « Cévennes », à Orange, le même jour
(2) Sont tous deux fondus dans la 92ème escadre le 01/09/74
(3) Dissous le 01/07/76, il est remplacé par le « Guyenne » à Istres
(4) Dissous le 31/07/76
(5) Dissous le 01/07/76
(6) Les 3 ERV en 4/9x sont intégrés à la 93ème escadre de ravitaillement en vol en tant que 1/93, 2/93, 3/93
(7) Perd ses Mirage IIIC en octobre 1975
(8) Recréé sur Mirage VF le 01/07/74 – Transformé sur Jaguar en 1977
(9) Mission AN52 à partir de 1973
(10) Touche des F-1C en 1975
(11) Recréé en octobre 1974
(12) Sur Mirage IIIC à partir de juin 1974
(13) Fin des vols sur F-100 en octobre 1975
(14) Transformation sur Jaguar en 1976 – mission de guerre électronique
(15) Opérationnel sur Jaguar fin-1975
(16) La SPA161 rejoint la SPA158 le 01/11/75
(17) Transformation sur F-1C en 1977
(18) Transformation sur F-1C en 1976
(19) Transformation sur Mirage VF en 1977
(20) Transformation sur F-1C en 1974
(21) sans objet
(22) Escadrille chargée de l’expérimentation opérationnelle du Breguet 941S jusqu’en 1974
(23) Puis ET 2/64 Anjou à partir du 01/07/78
(24) Toutes trois « Escadrille » puis « Escadron » de Liaisons Aériennes, fin des Dassault 312 entre 1973 et 1974 ?
(25) Dissous le 01/05/75 – devient CIEH 341
(26) Quitte le Tchad le 21/10/75 puis est dissous
(27) Escadrille détachée de l’EL 44, devient escadron en 1978
(28) Le GE 314 abandonne ses Mystère en 1973
(29) Les escadres de chasse et de reconnaissance comprennent chacune une Section de Liaison et de Vol Sans Visibilité dotée de 4 avions ou plus. Voir les historiques sur le Dassault Flamant, le Broussard et le Paris
Note: merci de me signaler les oublis et les erreurs, je les corrigerai !
A suivre: 1985 …
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Livres de référence:
L’Histoire de l’Armée de l’Air. P. Facon, 2009. La documentation française, 558pp.
La Force Aérienne tactique 1965-1994. C. Nachbauer & D. Vivier, 1998. Association Point Fixe, 400pp.
French Military Aviation. P.A. Jackson, 1975. Midland County Publications.
Sites de référence: Traditions de l’Armée de l’Air