De l’Armée de l’Air seulement, et oui, car la Flottille 11F, prévue au NTM de Mont-de-Marsan, avait dû se décommander deux semaines auparavant, pour des raisons impératives certainement.
On n’en voudra pas aux ‘marins du ciel’ qui ont maintes fois démontré avec éclat que leur appartenance au club des Tigres n’était pas de papier.
Pour en revenir aux escadrons et à la base aérienne 118, le 2/30 Normandie-Niémen avait fait de la place (des avions du Neu-Neu ont été vus à St-Dizier, d’autres participaient à Arctic Challenge) aux délégations étrangères.
Il restait le 1/30 Côte d’Argent et au 3/30 Lorraine pour mettre en l’air la partie française du dispositif chasse, donc avec des Rafale et des 2000D.
Pas seulement, car le 3/8 Côte d’Or avait détaché quatre Alphajet pour la durée de l’exercice: venus de la base voisine de Cazaux, ils animaient un pôle ‘Agressor’, et plus si affinités.
La participation aérienne française était également étoffée par un E-3F de la 36e Escadre d’Avord … le plot ‘détection et contrôle aéroportés’ comptait donc deux Boeing Sentry !
Rappelons pour les néophytes et les oublieux, que traditionnellement le Tiger Meet comporte une grosse COMAO le matin (nous avions des départs entre 10h15 et 11h00).
Grosso modo, la phase COMAO du NTM 2019 mettait en l’air une quarantaine d’avions et sept hélicoptères (plus d’éventuels ravitailleurs …).
Des exercices fractionnés ont lieu l’après-midi, autour de scénarios tactiques de moindre ampleur. Ils sont programmés au profit d’équipages moins avancés dans leur progression … ou simplement pour s’asticoter lors de DACT entre amis !
Mais l’un dans l’autre, l’après-midi voyait autant de mouvements aériens que le matin. Ainsi, avec plus de 90 mouvements par jour, la base aérienne de Mont-de-Marsan connaissait une activité plus élevée que la moyenne.
Cependant, des procédures remarquables de modération du bruit avaient été mises au point et étaient appliquées … dans la mesure des possibilités techniques de chaque aéronef, évidemment.
Cette édition 2019 aura vu l’absence de plusieurs membres de pays d’Europe de l’Est, au nombre desquels les F-16 polonais du 6e ELT, les SAAB Gripen du 211e TL de Tchéquie et du Sqn 59/1 de Hongrie.
Pointant absents également, deux unités de F-16 du sud-est de l’Europe, les 192e Filo turc et 335e Mira grec, ainsi que les F-16 du 313e Sqn hollandais.
Du côté des absences compréhensibles, on comptait les F-18C/D suisses du Staffel 11 et les Eurofighter du TaktLWG 74 allemand (participant à un exercice en Scandinavie).
Côté hélicos, les Mi-24 et Mi-17 du 221e LtBVr tchèque étaient également portés pâles.
Pour clore le chapitre des Tigres invisibles, mentionnons les Typhoon espagnols du 142e Escuadron d’Albacete, et les F-35 du 338e Sqn norvégien (unité en transformation).
Mais les parkings de la base aérienne et les cieux du grand sud-ouest de la France étaient quand même assez vastes pour accueillir six unités de pays européens, à commencer par un AWACS E-3A du 1e AEW&C Squadron de l’OTAN (venu de sa base allemande de Geilenkirchen).
Deux SAAB 105O du 1er Jet Training Sqn autrichien (base de Zeltweg) participaient également à l’exercice.
Le groupe Typhoon de la NATO Tiger Association était représenté par six Eurofighter du XIIe Gruppo du 36e Stormo (Gioa del Colle).
Côté Hornet, les EF-18 espagnols de l’Ala 15 de Zaragosse avaient franchi les Pyrénées de six coups d’aile.
Côté grosse bête, les Tornado ECR du TaktLWG 51 allemand tenait le haut du pavois, avec quatre avions présents, dont un décoré (arrivé le mercredi 15).
Enfin les unités de F-16 de l’OTAN étaient bien présentes aussi avec l’indispensable 31e Escadrille de KB et les trop rares Jaguares de l’Esquadra 301 de Monte Real (Portugal).
Pour achever le tableau, le Learjet plastron et brouilleur du GFD allemand était le second à décoller … et l’avant-dernier à atterrir.
En fin de compte, les Tigres étrangers présents à Mont-de-Marsan présentaient un tableau diversifié et de très haute qualité !
Comme disait l’ami Frank, il y a des marronniers qu’on ne peut que difficilement éviter, et le Tiger Meet en est un bel exemple.
Escadrilles se devait de réaliser un reportage pour ce NTM de Mont-de-Marsan, bien qu’ayant décidé de ne pas prendre part au spotter-day (en bon connaisseur de Georges Brassens).
Et oui, d’abord il n’y avait que 750 km à faire et on était en terre gauloise: impossible de rater ça sauf cas de force majeure. Mieux encore, en terre landaise: douceur de vivre, bonne chère, hospitalité sincère, etc …
Ensuite, l’organisateur de ce Tiger Meet de 2019 est l’escadron de chasse 3/30 Lorraine héritier de la SPA 162, escadrille Tigre migratrice qui a trouvé sur la base aérienne 118 une tanière durable, espérons-le.
Et l’auteur de ces lignes n’oublie jamais qu’il est natif de Lotharingie, une province autrefois très propice aux photos d’avions militaires …
Cela n’enlève rien d’ailleurs à l’ECE 1/30 Côte d’Argent, qui a adopté depuis 2013 la BR 127 ‘Tigre menaçant’ … après en avoir pincé pour les SPA 163 et SPA 164, respectivement ‘Tigre de Sibérie’ et ‘Tigre du Bengale’ !
Et oui, vous l’avez deviné, je n’ai strictement rien à dire de nouveau sur la participation des hélicoptères à ce NTM 2019, sauf bien entendu à répéter que cette dimension voilure tournante est indispensable au réalisme d’un exercice de COMAO haut de gamme comme le Tiger Meet. RESCO, infiltration, reconnaissance des cibles …
Pour en dire plus, il faudrait avoir assister à un briefing serré de l’exercice, ce qui n’est pas mon cas. Et le ‘Je sais rien, … mais je dirai tout’ n’est pas une spécialité d’Escadrilles !
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